Le P’tit Cirque (titre provisoire)
Impressionnant mélange d'innocence et de cruauté, de tendresse et de dérision, le tout sous des lumières ivres, fêtardes, endiablées ... michele.lgr
D’où nous viens ce désir de redessiner, réinterpréter, manipuler sans cesse ses souvenirs d’enfants, de retourner vers le passé quand la nostalgie d’un paradis perdu semble abîmée par le présent ? Une « madeleine de Proust » parfois envahissante pour ne plus voir le réel qui nous entoure. Jean Louis Aubert s’étourdit dans ce magma de souvenirs jusqu’à la saturation : accumulation des couleurs, des objets, des techniques employés. Il y parvient avec le brio d’un professionnel de l’image quitte à employer de multiples techniques parfois baroques, toujours flamboyantes avec du matériel photographique souvent d’un autre âge mais qui correspondent si justement à l’ambiance mystérieuse qu’il développe.
Il y a urgence à montrer un univers qui n’existe plus. Il y a bien longtemps maintenant que le virtuel a mis fin à toutes ces pacotilles qui embaumaient notre désir d’ailleurs. Il nous amène parfois vers des univers surréalistes qui dédramatisent ses personnages toujours ambigüs car la science fiction n’est jamais loin de cet « univers à la Prévert ».
Gil batini
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